L’article est Issu d’un journal résistant nommé « combat » qui date du 25 Août 1944. Sacha GUITRY (1885 - 1957) apparait dans l’article car il a été arrêté le 23 Août 1944 après la libération de Paris. Auteur de théâtre et réalisateur au cinéma, il a continué ses activités pendant l’occupation.
Ils étaient nombreux ceux qui se disaient Français et n’hésitaient pas à serrer des mains allemandes. Après avoir écrit l’Impromptu de l’Entente Cordiale, on a vu Sacha Guitry, toujours souple, toujours prêt à s’accommoder des rôles les plus divers, diner avec des officiers ennemis, applaudir aux œuvres insipides d’Arno Brecker et collaborer à des hebdomadaires qui avouaient ouvertement leur origine étrangère. A présent, il médite.
Depuis un mois, les arrestations se multipliaient rue d’Ulm. Des élèves, puis dernièrement le sous-directeur et le secrétaire général se virent appréhendés par la Gestapo.
Cette fois, c’est M. Carcopino lui-même qui a été arrêté pour excès de prudence.
M. Bernard Fay, que le gouvernement franco-allemand de Vichy avait mis à la tête de la bibliothèque nationale, vient d’être arrêté pour activité antinationale.
Ainsi que M. Charles Morice, directeur de l’ancien O.F.I, M. Doudey, rédacteur au même organisme, et M. Gait , ancien professeur de Philosophie au lycée de Marseille. , devenu secrétaire d’Abel Bonnard, puis secrétaire à la jeunesse.
M. Stéphane Lauzanne, journaliste méprisable, est aussi arrêté. Il retrouvera en prison le trop fameux Fernand Bouisson, indésirable Marseillais à la solde de l’ennemi ; Paul Chack, à qui le mince mais honnête renom qu’il avait avant guerre ne suffisait plus, et qui s’en alla prêcher la collaboration avec l’Allemagne.