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Juin 1942 - Les événements en France et dans le monde
  • 1er septembre : La 6e armée de Von Paulus atteint les faubourgs de Stalingrad.
  • 4 septembre : Pétain promulgue la loi de réquisition au STO, Service du Travail Obligatoire, pour fournir à l’Allemagne les 350 000 travailleurs exigés.
  • Dépard du 28ème au 39ème convoi de déportation des Juifs de France, du camp de Drancy vers Auschwitz

"Jeudi 16 mai,

L'avance allemande stupéfie chacun de plus en plus. L'émotion croît lorsqu'on apprend l'arrivée à Montcornet des colonnes blindées (allemandes).

... Les équipages du (Groupe de Bombardement) II/33 signalent qu'ils ont été attaqués, sur leur propre terrain de Laon, par des autos-mitrailleuses allemandes. ...

Les communications entre le PC du groupement 6 et le PC de la Iere division aérienne sont coupées. Le colonel Lefort rend compte de cette grave situation à la Zone d'Opération Aérienne Nord qui manifeste une certaine surprise. (Sic!).

...Le GB II/12 reçoit l'ordre de reconnaitre et d'attaquer, à très basse altitude, les colonnes blindées sur la route de Montcornet à Liart. ... Les équipages décollent à 11 heures et à Chantilly, "prennent la protection des chasseurs", qui sont des Bloch 152. ...

tonon equipage p

"Au moment où j'appuie sur la poignée de déclenchement des bombes, écrit le capitaine Tonon, j'entends un bruit formidable dans l'avion. Je crois que tout va éclater, moi y compris. J'attends, j'attends, rien ne se passe..., je me retourne. Je vois le pilote, l'adjudant Brisset, faire une moue significative et l'adjudant-chef Marault revenir vers le pilote tout ensanglanté. Je crois qu'il a les yeux crevés, son visage disparait sous le sang, il a en outre une plaie très visible à la jambe. Je cherche à faire un garrot...

Juin 1942 - Les événements en France
  • Décret du 6 juin 1942 - Lois contre les Juifs et les étrangers
  • 16 juin : rencontre Laval-Sauckel le principe de la Relève est accepté.
  • 22 juin : Pierre Laval annonce à la radio la mise en place de la Relève : pour trois travailleurs français partant en Allemagne, un prisonnier sera libéré. Il déclare « je souhaite la victoire de l’Allemagne, parce que sans elle le bolchevisme s’installerait partout ».

Et bien, pourquoi ne pas commencer cette série par le témoignage d‘une mère de famille normande, qui plus est, en charge d’un pensionnat de jeunes-filles et de son personnel.

Je vais donc vous parlé de « Carnet bord des pensionnaires sous les bombes », des jeunes filles dans la bataille de Normandie, JUIN-JUILLET 1944, dans son édition à compte d’auteur de 1949, de Mme Marie. C’est un excellent livre historique qui se lit comme un roman d‘aventure. L’action se déroule dans la Manche à Périer et ses alentours, puis à Gouville et enfin à Agon-coutainville.

Le 6 Juin 1944, le débarquement, et surtout les largages des parachutistes américains sur l’est de la presqu’île du Cotentin :

« Soudain, vers le milieu de la nuit, nous sommes réveillés en sursaut par des vrombissements formidables de moteurs géants … Tout tremblent autour de nous…

« Allons-nous être bombardés? »… Les avions passent si bas, le vrombissement de leurs moteurs est si fort, et il semble si près…

Tandis que cette armée d’avions déferle dans un ronflement terrifiant, vague après vague, sans relâche, sans trêve, tout à coup, un roulement de tonnerre sans précédent emplit l’espace.

C’est la voix formidable des canons tirant tous ensemble du côté de Carentan.

C’est un bombardement monstrueux, fantastiques, prodigieux. …

Cela dépasse l’entendement. Les mots manqueront toujours pour dépeindre ce grondement, ce roulement, ce tonnerre.

Et toujours au-dessus de nos têtes le vrombissement ininterrompu des puissants moteurs d’avions volant bas et tirant et peinant…

« C’est le débarquement »

J’éprouve une grande joie, la joie de la « libération » prochaine… »

 

Le 7 Juin 1944, nouvelles effrayantes, quelques exemples :

- des bombardements des villes voisines : « Coutances à 16 km de Periers, bombardée, la gare incendiée, la cathédrale est debout mais la ville en feu … Nombreuses victimes… Le bourg de Lessay, 10 km de Periers, vient d’être bombardé et les maisons brûlent ».

Abattus au dessus de l’Europe occupée, capturés, interrogés les aviateurs de l’US Air Force étaient finalement emprisonnés.

Une pièce de théâtre à succès de Broadway raconte la vie dans le Stalag 17. Ce camp héberge des sous-officiers américains, la majorité s’y est organisée pour pouvoir s’échapper et ainsi continuer la guerre alors d’autres essayent de tirer parti de la situation.

En 1952, cela devient le film « Stalag 17 » de Billy Wilder qui verra William Holden obtenir l’oscar du meilleur acteur pour son rôle de l’opportuniste mais vrai américain.

Notons une kyrielle de personnages intéressants et attachants comme cet ex-brillant étudiant en droit « Joé » qui complètement choqué ne s’exprime plus qu’en jouant de Ocarina avec un regard vide, ou encore de « tête molle » qui fait une fixation comique sur une starlette hollywoodienne et enfin du « feldwebel » (adjudant), responsable allemand de la baraque, catcheur professionnel plein de compréhension pour ces jeunes américains dont il connait le pays et apprécie la culture populaire (l’ancêtre d’un certain Papa Schultz…).

L’intrigue ? Il y a un traître dans la baraque qui dénonce et espionne mais ce n’est pas celui que l’on croit ! A vous de voir le film pour le découvrir !

L’intrigue n’est certes pas d’un grand réalisme, ce n‘est clairement pas un documentaire mais un film de guerre alors … A vos lecteurs DVD ! Dans cette catégorie fantaisie, la description de l’internement des soldates soviétiques est d’ailleurs, très… hum ? Hollywoodienne !

Rappelons plus sérieusement que :

  • Le système de gestion des prisonniers de guerre allemand repose sur la convention de Genève à savoir la séparation des hommes du rang et sous-officiers, devant travailler, emprisonnés dans des Stalags, des officiers, ne devant pas travailler, emprisonnés dans des Oflags. Les Stalags peuvent se subdivisent eux-mêmes en Kommando de travail. On voit d’ailleurs dans le film une visite des représentants de la Croix Rouge Internationale avec la distribution de leur célèbres colis tant attendus par les prisonniers.
  • Sinon il faut aussi rappeler un fait dès moins sympathique, à savoir que beaucoup de rescapés des forteresses et autres bombardiers étaient lynchés au sol ou mis à mal par la population civile allemande qui souffrait des bombardements (et qui pouvait malheureusement avoir déjà perdu beaucoup des « leurs»).

Les aviateurs arrivant dans les camps étaient donc les « chanceux »!

« Stalag 17 » copyright by Paramount Picture.

Sous-catégories

Ensemble des ouvrages relatifs à la bataille de Normandie : 5 juin au 25 août 1944