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Ensemble des ouvrages relatifs à la bataille de Normandie : 5 juin au 25 août 1944

Le Matin, journal collaborationniste sous Vichy présente le débarquement en une du 9 juin 1944.

Il fut interdit de parution à la Libération.

 

 

Le-Matin-du-7-juin-1944

Eté 44, les Allemands attendent toujours le gros de l’attaque sur le Pas de Calais. Le ciel normand est sous l’absolue domination des chasseurs alliés, le haut commandement allemand est « aveugle » avec ses moyens classiques mais il dispose depuis très peu de temps d’une arme secrète : un avion de reconnaissance à réaction trop rapide pour les chasseurs alliés. Cet avion a bien sûr équipage d'exception, E Sommer et H Götz, toujours actuellement vivants et leur témoignage a été recueilli et mis en valeur par notre ami M Philippe Bauduin. 

C’est cette mission de reconnaissance qui vous est raconté ici :

La mission

Le 2 août 1944, la météo est clémente et l’ordre est donné d’effectuer une première reconnaissance. Une météo qui doit être parfaite au-dessus des objectifs, en l’occurrence le port d’Arromanches et les aérodromes. 1944 ar234 au décollage  La qualité des photos en dépend.

E. Sommer grimpe dans son appareil par la verrière avant droit. L’avion a été hissé sur son chariot de décollage. Les techniciens vérifient les ultimes détails. Autour de l’Arado, on referme les dernières trappes. Auparavant hissé par un tracteur sur le Rollstrasse (piste d’accès aux pistes d’envol, « taxiway ») de son hangar souterrain, il est dirigé vers la piste d’envol en béton. De leur côté, les chasseurs à hélice Bf 109 et Focke-Wulf 190 du IV/JG 27 et du I/JG Ils font chauffer leur moteur. Ils ont pour rôle d’accompagner au départ et à l’arrivée l’Arado. Ce sont les deux moments où cet appareil peut être abattu par un chasseur allié. Dans son cockpit, une fois arrivé à son point de départ, en bout de piste, E. Sommer, toujours aidé des derniers techniciens, démarre les réacteurs à l’aide d’un moteur auxiliaire « Riedel » chargé, lui, de lancer les pales des réacteurs.

Et bien, pourquoi ne pas commencer cette série par le témoignage d‘une mère de famille normande, qui plus est, en charge d’un pensionnat de jeunes-filles et de son personnel.

Je vais donc vous parlé de « Carnet bord des pensionnaires sous les bombes », des jeunes filles dans la bataille de Normandie, JUIN-JUILLET 1944, dans son édition à compte d’auteur de 1949, de Mme Marie. C’est un excellent livre historique qui se lit comme un roman d‘aventure. L’action se déroule dans la Manche à Périer et ses alentours, puis à Gouville et enfin à Agon-coutainville.

Le 6 Juin 1944, le débarquement, et surtout les largages des parachutistes américains sur l’est de la presqu’île du Cotentin :

« Soudain, vers le milieu de la nuit, nous sommes réveillés en sursaut par des vrombissements formidables de moteurs géants … Tout tremblent autour de nous…

« Allons-nous être bombardés? »… Les avions passent si bas, le vrombissement de leurs moteurs est si fort, et il semble si près…

Tandis que cette armée d’avions déferle dans un ronflement terrifiant, vague après vague, sans relâche, sans trêve, tout à coup, un roulement de tonnerre sans précédent emplit l’espace.

C’est la voix formidable des canons tirant tous ensemble du côté de Carentan.

C’est un bombardement monstrueux, fantastiques, prodigieux. …

Cela dépasse l’entendement. Les mots manqueront toujours pour dépeindre ce grondement, ce roulement, ce tonnerre.

Et toujours au-dessus de nos têtes le vrombissement ininterrompu des puissants moteurs d’avions volant bas et tirant et peinant…

« C’est le débarquement »

J’éprouve une grande joie, la joie de la « libération » prochaine… »

 

Le 7 Juin 1944, nouvelles effrayantes, quelques exemples :

- des bombardements des villes voisines : « Coutances à 16 km de Periers, bombardée, la gare incendiée, la cathédrale est debout mais la ville en feu … Nombreuses victimes… Le bourg de Lessay, 10 km de Periers, vient d’être bombardé et les maisons brûlent ».