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Hitler, en écrasant la France, croyait avoir isolé l’Angleterre. Il était convaincu qu’un arrangement serait possible entre le peuple anglais et son propre peuple.

Malgré la garantie donnée par Londres à la Pologne, le 31 Mars 1939 ; malgré la déclaration de guerre consécutive à l’invasion du territoire polonais par la Wehrmacht, le 2 septembre de la même année ; malgré le refus de l’Angleterre et de la France de déposer les armes, après sa solennelle adjuration du 6 octobre, Hitler est entré dans l’année 1940, avec la certitude qu’après la défaite de la France, un second « Munich » aurait lieu, un Munich anglais dont les colonies françaises seraient susceptibles de faire les frais.

Le seul obstacle qui s’opposât à l’accomplissement de son espoir était M.Churchill. Celui-ci avait remplacé, le 10 Mai au matin, M. Neville Chamberlain, le partenaire de Godesberg et de Munich, en septembre 1938, dans les fonctions de Premier ministre du roi George IV.

L’échec des conversations de Stockholm paraissait être son fait. Peut-être n’avaient-elles été pour M. Churchill qu’une feinte, un délai pour gagner du temps, se retourner après la déroute du corps expéditionnaire anglais dans les Flandres, et se renseigner sur les intentions américaines ?

En tout cas, le 15 Juillet, les pourparlers secrets avaient abouti à une nouvelle impossibilité de s’entendre. Aussi bien, recourant une fois de plus aux méthodes de chantage qui lui avaient toujours réussi depuis sa prise de pouvoir, le 30 janvier 1933, et permis d’amener si souvent ses adversaires à capituler sans s’êtres battus, le 19 juillet, de la tribune du Reichstag, Hitler adressait-il un dernier appel au peuple anglais en faveur d’une transaction sans combat. Il affirmait que la résistance des Anglais, si elle se produisait, n’aurait aucune chance de succès, que la victoire de l’Allemagne, par les armes, ne saurait qu’entrainer l’effondrement de l’Empire britannique et de l’hégémonie anglaise dans le monde. Il ajoutait qu’il était encore temps de s’entendre. « Il faut, précisa-t-il, que les hommes d’Etat du Royaume-Uni se rendent compte de la dure réalité. L’Allemagne n’attendra pas longtemps. »

Les conversations avortées de Stockholm lui avaient révélé quelle erreur constituait l’armistice consenti à la France. C’est pour tenter de la réparer, qu’il avait envoyé au Maréchal son ultimatum concernant les bases d’Afrique. Si la guerre continuait, il en aurait besoin.

Durant la seconde guerre mondiale, près de 700 sites destinés à l’arme V1 furent construits à partir de l’été 1943, de la frontière Belge au Cotentin.

La présence d’une trentaine de sites de lancement en Belgique, sur le territoire de la Flandre Occidentale, est assez peu connue. D'autant que ces sites de lancement n’ont jamais été opérationnels, ni même bombardés par l’aviation Alliée.

L’histoire des sites en Flandre Occidentale se confond donc pour l'essentiel avec celle des hommes qui les ont construits, les travailleurs forcés de la 1ere Brigade de Construction SS.

Ce livre est la traduction de l’ouvrage initial de Luc Vanacker, publié en 2007, en néerlandais, sous le titre : ‘‘De V1 in West-Vlaanderen’’. Il bénéficie également de plusieurs compléments et actualisations et rend un vibrant hommage à ces travailleurs forcés et aux populations qui les ont aidés et parfois accueillis dans leur fuite.

Ou comment la Fédération des anciens engagés volontaires étrangers cacha des déserteurs de la Werhmacht :

Extrait de « La France que je cherchais » de Joseph Ratz, les impressions d’un Russe engagé volontaire en France, décembre 1944, p°137 et suivantes.

« Quelques jeunes gens de Lyon, membres de la Ligue catholique avaient réussi à s’approcher de soldats tchèques et polonais à l’église pendant la messe du dimanche. Ces derniers racontèrent qu’ils avaient été forcés par les Boches d’entrer dans les rangs de l’armée allemande, qu’ils étaient terriblement malheureux dans leur situation actuelle et qu’ils ne demandaient pas mieux que de déserter.

Les jeunes de la ligue, tous animés d’un patriotisme ardent, décidèrent de prêter la main aux soldats allemands désirant déserter et élaborèrent un vaste plan en conséquence.

L’effet de telles actions fut considérable. D’une part, on soustrayait des soldats aux Allemands, d’autre part on augmentait la force résistante de la France pour l’heure H du débarquement. Enfin, on ébranlait le moral des compagnies car les compatriotes des déserteurs étaient naturellement incités par cet exemple.

Les jeunes de la Ligue eurent beaucoup de mal à placer ces déserteurs. C’est alors qu’on leur conseilla de s’adresse à moi qui m’occupais continuellement du placement d’étrangers en tant que secrétaire général de la Fédération.

Ces soldats furent vêtus tant bien que mal avec des vêtements offerts par les patriotes de Lyon. Ils ne possédaient presque aucun papier d’identité, la fabrication de faux papiers n’étant pas encore développée.

Il faut savoir qu’il avait été extrêmement difficile d’obtenir la démobilisation des engagés volontaires étrangers (de l’armée française) qui, sans cela, étaient incorporés de force dans les » bataillons de travailleurs étrangers ».

Le responsable local du groupement des travailleurs étrangers avait sûrement envi de d’augmenter autant que possible ses effectifs et que peut-être,  il ne regarderait pas trop attentivement les papiers des nouveaux candidats.

… L’affectation des premiers déserteurs de l’armée allemande se fit sans difficulté !

Et ce dans une organisation vichyste !

Rudel

"Un soir, le ministre Speer m'apporte, de la part du Führer, une nouvelle mission à étudier. Le Führer a l'intention de monter des attaques contre les barrages hydro-électriques alimentants les établissements industriels de l'Oural. Il espère ainsi réduire considérablement le potentiel des fabrications d'armements, en particulier ralentir la fabrication des chars. Il compte utiliser d'une manière décisve, au cours de cette année, l'avantage qui nous sera ainsi procuré. Il vous charge d'organiser ces attaques; Vous ne devrez pas voler vous-m, le Führer l'a encore défendu expressément. Je fais comprendre au ministre qu'il existe pour cette besogne des gens beaucoup plus qualifiés que moi, dans le personnel de l'aviation à grand rayon d'action en particulier. Ils sont beaucoup plus familiers que moi avec des choses comme la navigation astronomique, par exemple. Je suis uniquement un spécialiste des stukas, et n'ai guère d'expérience en dehors de ce problème.  ...

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