De nouveau une route carrossable. Vous pouvez lâcher prise et détendre mains et biceps, quelques instants. Un champ en jachère. Aux soubresauts verticaux viennent s’ajouter les secousses horizontales et latérales. En plus de la banquette, veillez maintenant à décoller votre dos du dossier amovible qui - comme son nom l’indique - bouge dans un mouvement de balancier à la hauteur de vos reins.
Les barres de toit deviennent vos meilleures amies. Ne comptez pas sur vos jambes, elles sont trop hautes et trop secouées pour vous être d’un quelconque secours. Une route goudronnée. Ouf. Un rire nerveux s’empare de l’équipage. Notre chauffeur en conclut que tout le monde s’amuse bien, et il accélère de plus belle.
Voici un magnifique chemin à travers champ, en partie composé de trous d’un mètre de profondeur. Dans la descente, votre genou heurte la partie ferrée du siège avant. Sous le choc, vous lâchez prise et c’est dommage. Car le véhicule remonte aussi vivement qu’il descend et votre tête cogne la barre de toit, ce qui vous renvoie à la même vitesse contre le dossier en mouvement. Instinctivement, vous rentrez tout ce qui dépasse, mais vous devenez malgré vous une boule de flipper malmenée par les cahots. Ces trous sont interminables, au secours ! On s’arrête quand ?
Heureusement, le chemin cabossé menait tout droit au bord d’une forêt dont le chemin terreux paraissait faussement sec et la jeep s’arrête net. Chaque tentative d’accélération pour sortir du bourbier enfonce un peu plus les roues dans la boue et le bas de caisse repose à présent sur le sol. Pousser ne sert plus à rien, et ce ne sont pas les branchages glanés par-ci par-là qui vont pouvoir nous secourir.
Et voilà comment notre petite ballade se termine par une épreuve de pelletage, sans pelle ! Daniel en conclura stoïquement : « Il manque encore un kit de secours ».
Merci au réseau de téléphonie mobile qui fonctionnait bien ce jour là !
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