Abattus au dessus de l’Europe occupée, capturés, interrogés les aviateurs de l’US Air Force étaient finalement emprisonnés.
Une pièce de théâtre à succès de Broadway raconte la vie dans le Stalag 17. Ce camp héberge des sous-officiers américains, la majorité s’y est organisée pour pouvoir s’échapper et ainsi continuer la guerre alors d’autres essayent de tirer parti de la situation.
En 1952, cela devient le film « Stalag 17 » de Billy Wilder qui verra William Holden obtenir l’oscar du meilleur acteur pour son rôle de l’opportuniste mais vrai américain.
Notons une kyrielle de personnages intéressants et attachants comme cet ex-brillant étudiant en droit « Joé » qui complètement choqué ne s’exprime plus qu’en jouant de Ocarina avec un regard vide, ou encore de « tête molle » qui fait une fixation comique sur une starlette hollywoodienne et enfin du « feldwebel » (adjudant), responsable allemand de la baraque, catcheur professionnel plein de compréhension pour ces jeunes américains dont il connait le pays et apprécie la culture populaire (l’ancêtre d’un certain Papa Schultz…).
L’intrigue ? Il y a un traître dans la baraque qui dénonce et espionne mais ce n’est pas celui que l’on croit ! A vous de voir le film pour le découvrir !
L’intrigue n’est certes pas d’un grand réalisme, ce n‘est clairement pas un documentaire mais un film de guerre alors … A vos lecteurs DVD ! Dans cette catégorie fantaisie, la description de l’internement des soldates soviétiques est d’ailleurs, très… hum ? Hollywoodienne !
Rappelons plus sérieusement que :
- Le système de gestion des prisonniers de guerre allemand repose sur la convention de Genève à savoir la séparation des hommes du rang et sous-officiers, devant travailler, emprisonnés dans des Stalags, des officiers, ne devant pas travailler, emprisonnés dans des Oflags. Les Stalags peuvent se subdivisent eux-mêmes en Kommando de travail. On voit d’ailleurs dans le film une visite des représentants de la Croix Rouge Internationale avec la distribution de leur célèbres colis tant attendus par les prisonniers.
- Sinon il faut aussi rappeler un fait dès moins sympathique, à savoir que beaucoup de rescapés des forteresses et autres bombardiers étaient lynchés au sol ou mis à mal par la population civile allemande qui souffrait des bombardements (et qui pouvait malheureusement avoir déjà perdu beaucoup des « leurs»).
Les aviateurs arrivant dans les camps étaient donc les « chanceux »!
« Stalag 17 » copyright by Paramount Picture.