Comment a-t-on vu le débarquement du 6 Juin 1944 lorsque l’on n’était pas un belligérant ?
- des attaques de la circulation : Sur la route de Monsurvent à Periers, Mme Leforestier, venue récupérer sa fille, raconte : « Le convoi allemand ! Les avions ! Ah ! Les avions ! Ah ! La mitraille ! Ah ! … Oui, ma pauvre demoiselle, j’ai été deux heures couchée dans un fossé, sous un Boche! ». … Confirmation par Mme Marie de l’intensité de l’activité aérienne d’interdiction : « les avions mitraillent sans cesse les véhicules allemands circulent sur la route de Valognes. Ce ne sont que décharges de mitrailleuses. »
Le 8 Juin 1944 : premières alertesaérinnes sans gravité (7h15 puis 8h30) mais à la troisième alerte, il est 9h00 :
« Les 27 pensionnaires qui restent (sur les 80 du 6 Juin) se précipitent une fois de plus dans la cave, le moral est intact…. Les bombardiers s’élancent tous ensemble à l’assaut de la ville avec un long sifflement puissant et lugubre de sirène mugissante qui s’enfle de plus en plus à mesure qu’ils s’approchent, qui terrorise les gens et se prolonge par des tonnerres d’éclatements de bombes, des tremblements de terre, des fracas épouvantables, des souffles furieux de tempête…, des cris dans la cave. »… Une brève accalmie… Les avions reviennent…Un deuxième bombardement aussi terrible que le premier. « Est-ce pour nous cette fois? » Nous écoutons. Nous attendons dans un silence impressionnant… Minutes tragiques, inoubliables…
Et le guetteur :… « j’ai vu les bombes, grosses comme des cigares, se détacher des 16 bombardiers… »
Puis ce sera le décompte des morts, des maisons détruites … avant d’autres bombardements encore durant les jours et semaines suivantes…
La bataille de Normandie commence, elle durera 3 mois, 3 mois de violents combats avec un appui aérien sans faille des troupes au sol alliées. Mais que de misères pour les populations civiles prises dans ces combats !
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