Les autorités allemandes font connaître qu'il est maintenant permis à tous les prisonniers de guerre français, internés dans des camps en territoires français occupés, de correspondre avec leurs familles résidant en zone occupée ou libre. Ils peuvent recevoir des lettres et des cartes en provenance de ces deux zones.
De même que les camps en Allemagne ont reçu l'une des dénominations "Oflag" ou "stalag", les camps de prisonniers en France ont reçu la dénomination de "frontstalag".
Ceux-ci se distinguent entre eux par un nombre de trois chiffres par exemple : "Frontstalag N° 172".
Il est interdit de faire figurer dans l'adresse le nom de la localité et le département. Toute infraction à cette règle impérative, entrainerait la mise au rebut de la correspondance. Il est conseillé aux familles dans leur propre intérêt, de n'écrire que lorsque l'adresse officielle, complète et exacte leur aura été communiquée par le prisonnier de guerre lui-même. Est seul autorisé l'emploi des langues françaises et allemande.
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Il est rappelé que l'envoi de paquets-poste de 1 kilo n'est pas autorisé jusqu'à nouvel avis pour les prisonniers internés en France ("Frontstalag"). En revanche, l'envoi de colis postaux de 5 kilos est autorisés pour les internés en Allemagne et en Suisse.
Source : "Le Figaro" du dimanche 29 septembre 1940.