Le siège de Caen vécu par la famille Bauduin réfugiée à l’hôpital ex- Kriegslazarett, période du 9 juin au 14juillet 1944, souvenirs d’un enfant de 14 ans
et nous observions des combats aériens. J’ai même vu des dirigeables. Je saurai plus tard qu’ils s’étaient détachés des bateaux du débarquement qu’ils étaient sensés protéger des attaques aériennes.
Les croix rouges peintes sur les toits nous ont sans doute protégés des attaques directes mais le port sur l’Orne et sa zone industrielle étant tout près, des bombes et obus s’égaraient quelques fois…
Ce mois de Juillet 1944, ainsi confinés et dans la crainte du pire, fut pénible à vivre !

Notre père attaché à la Défense Passive, (en charge du déblaiement des ruines, de la recherche des victimes et des inhumations), nous donnait des nouvelles de notre maison.

Le matin du 9 juillet, nous avons vu arriver une Jeep qui portait un blessé et qui cherchait un médecin. Il n’y en avait évidemment pas. Un peu plus tard, ce furent des fantassins écossais et c’est alors seulement que nous nous sommes rendu compte que nous étions libérés. Ce fut la fête !

Malheureusement pas très longtemps car à peine les anglais arrivés, ce furent les obus allemands tirés des collines d’en face, celles de Mondeville qui nous rappelèrent que la guerre était toujours là . (Plus de 2000 caennais périrent durant les combats).
Le 14 juillet, nos parents décident de nous envoyer à la campagne à l’abri des combats.

Nous serons accueillis dans une ferme à Secqueville en Bessin. C’est là que, très intéressé, nous découvrirons ce qu’était réellement le Débarquement !
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