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Courrier en "Fm" quand il est dans un secteur de l'armée française.

Courrier dans un stalag en 2 périodes, celles des enveloppes puis des cartes.

Circulaire envoyée aux Maires de la zone occupées du département.

"La campagne d’échange du cuivre contre du sulfate de cuivre se déroulera du 24 janvier au 31 mars 1944 pour la partie occupée du département.

Seuls les viticulteurs pourront percevoir des bons de sulfate de cuivre en échange de cuivre à raison de 2 kilogs de sulfate pour un kilogr. de métal.

Le cuivre sera payé aux déposants 30 frs le kilo. Les déposants non-viticulteurs ne pourront prétendre qu’au paiement du métal et non à la remise de bon de sulfate.

Des instructions seront données par la corporation paysanne aux syndics communaux et aux coopératives agricoles sur les modalités d’exécution de cette collecte.

Je vous serais obligé d’aider de tout votre pouvoir les organismes susvisés en mettant à leur disposition , chaque fois qu’ils vous en feront la demande, la balance pour la pesée, et un local nécessaire au dépôt du métal récupéré.

Vous voudrez bien, également, dans votre commune faire toute la publicité nécessaire à cette campagne et attirer l’attention des propriétaires sur le faits qu’aucunes allocations de sulfate de cuivre  ne pourront être mises à la disposition de la viticulture en dehors de celles qui seront délivrées en échange du cuivre."

Signé : Le préfet délégué de la Vienne

carte_ratio « Cher René, Denise, jacotte et chère petite josy (=sa fille josiane)

Nous avons bien reçu votre lettre ce midi avec plaisir datée du 30 Mai.

Nous sommes heureux de savoir que les deux colis sont bien arrivés et bien accueillis, nous essayerons de faire mieux la prochaine fois. Demain nous vous faisons votre petit colis postal, avec un peu d'avance, car le pâté est fait (par les bons soins de Mr Fillon svp, vous jugerez de mes arts culinaires). Les proportions ne sont pas les mêmes que pour le 1er, car il y a moins de porc et plus de lapins, enfin j'ai fait pour le mieux salé, poivré et aillé (1*). Nous mettons dans le colis un fromage, des œufs cuits, (peut-être) un peu de beurre et s'il fait pas trois kilos nous compléterons avec de la farine. Dans le dernier, nous en avions mis un petit sac, mais nous avons dû le retirer faute de poids.

 

De notre randonnée aux Tressandières, nous avons rapporté un morceau de porc salé, une douzaine d'œufs, une bouteille de gnôle, un petit peu de saindoux et de la farine. Il n'y avait pas de beurre car ils en ont beaucoup donné au boulanger pour faire faire les brioches des communiants. A Carrou, j'y suis allé avec Pierre, nous avons rapporté du porc pour rôtir et pour pâté, et un peu de panne (= ?) pour faire du saindoux.

28_mamy_8

 

 

Sur notre prochaine lettre, nous vous dirons si nous arriverons par l'autobus ou par la gare.Car si Tie-Maine (=Germaine) avait eu son samedi, nous pourrions prendre l'autobus.

 

 

pour lire la suite du courrier cliquer en bas à droite