Témoignage de général français Valin sur les bombes volantes « V1 », extrait de "les sans-culottes de l'air" édition Robert Laffon :
Un jour, en plein midi, dans mon bureau de l’Etat-major * de Londres, je regardais un V1 qui venait droit sur nous. Tout à coup, il s’arrête à court de carburant et commence à piquer. Nous nous jetons à plat ventre, mes officiers et moi, nous attendant au pire. Toutefois sur sa lancée, l’engin dépassa les toits de l’immeuble et tomba dans Brompton Road où il tua des passants. Notre Etat-major en fut quitte pour trois blessés légers, des carreaux cassés et des lézardes dans les murs. Nous avions tout de même été secoués au point de croire que la maison allait s’écrouler sur nos têtes.
Cette brève idée de l’atmosphère créée par ces bombardements incessants montre que l’action du « Lorraine » (groupe de bombardement moyen des free french équipé de Bonston (Havoc pour les américains)) et du squadron du Two group (2eme tactical air group) n’avait pas été inutile, durant l’hiver précédent, et sans elle, la situation aurait pu être plus grave.**
Nota :
* = Etat-major des forces aériennes françaises en chargent de tous les groupes français dans la RAF.
** : attaque de toutes les rampes de lancement des V1. Ces missions dans le jargon de RAF étaient des "no-balls".